lundi 20 août 2018

J'voulais vous raconter une histoire ben trop longue pour un statut Facebook pis j'me suis rappelée que j'avais un blog dont j'avais encore les informations de login! Eh boy!

T'sais, je ne sais pas pour vous, mais le temps passait vraiment plus lentement quand j'étais enfant. Par conséquent, parfois, mes souvenirs sont mélangés temporellement comme si tout s'était passé dans un haze, entre l'école pis les vacances pis les Légos le samedi matin devant les p'tits bonhommes. Maintenant adulte, j'ai régulièrement des "A-HA moments" où je redécouvre que, dans l'fond, toutes mes préférences d'enfant et mes bons souvenirs ont convergés vers ce que je suis devenue comme adulte pis je trouve ça ca-po-té. Y'a sûrement une citation inspirationnelle quelque part qui va à peu près comme suit:

"Apprendre à se connaître, c'est plonger à l'intérieur de toi pour découvrir ce que tu as toujours été."

*vomi*

Ce que je veux dire, vous l'aurez compris, c'est que j'ai le sentiment de ne pas développer de nouveaux goûts: c'était des choses qui étaient des coups de coeur pour moi dès le départ, sauf que j'ai pris un gros détour pour faire 1 + 1 et pour me RAPPELER que j'aime ça!

Mes parents m'ont raconté que je chantais "Mon Mec à Moi" de Patricia Kaas (1988) quand j'étais vraiment petite. Évidemment, je ne comprenais pas pantoute les paroles et mes parents ont gardé ça mort (haha) mais il faut croire que j'aimais le rythme ou sa voix. Cependant, la première toune que j'ai le souvenir d'aimer, c'est "Just Can't Get Enough" de Depeche Mode (1981) dont un extrait passait dans une publicité télévisée pour les vêtements en denim de la chaîne de magasins Gap. Je courrais dans le salon (en évitant les Légos) pour entendre les 20 secondes de la toune quand la publicité passait. Une de mes chansons préférées suivantes, que j'ai dû entendre simplement à la radio en voiture, était "You Got It" de Roy Orbison (1989). C'est à partir d'ici que la magie de la convergence opère alors restez attentifs!

Apparté: Saviez-vous qu'ils font une tournée avec son f*cking hologramme? #futureisnow. Also, wtf.
https://www.cbc.ca/news/canada/toronto/roy-orbison-hologram-tour-1.4790231

Donc ouais, Roy Orbison. Cette toune-là est tellement super bonne. Une voix incomparable. Et aussi, un trivia musical un peu triste, puisque la chanson a été lancée et est devenue #1 au palmarès après son décès subit.

À un moment donné, comme tout le monde, j'ai entendu une toune de Tom Petty and the Heartbreakers. Je ne me rappelle plus c'était laquelle, mais je mettrais un 10$ que c'était "Learning to Fly" (1991). Heureusement que je n'avais pas MTV à la maison, parce que 1) j'aurais trouvé Tom Petty laid et/ou 2) j'aurais quand même été scotchée au téléviseur à cause des images d'avion.

Apparté #2: Saviez-vous que Sam Smith verse une partie de ses redevances pour sa pièce "Stay with Me" parce qu'elle est d'une ressemblance incroyable avec "I Won't Back Down" de Tom Petty and the Heartbreakers? Yep. 1989 a appelé et il veut ravoir sa toune originale s'il-vous-plait-merci.

Gros fast-forward à 2008. J'étais dans une classe dans une école de musique dont je tairai le nom parce que ce n'était pas le meilleur move de ma vie MAIS j'avais quelques excellents professeurs très knowledgeable et sympathiques. L'un d'entre-eux nous avait comme lancé un petit défi en nous remettant à chacun un disque gravé sans aucuns crédits. Nous devions faire l'expérience de la collaboration et du réseautage pour parvenir à trouver le nom et l'auteur de toutes les pistes sur le disque. Il y avait des choses plus connues et d'autres, dont je ne me rappelle même plus, qui étaient OBSCURES. J'aimerais faire une mise au point et dire que c'était l'ère pré-Shazam et que certaines des pièces n'avaient pas de paroles alors la tricherie n'était pas à portée de main! Là-dessus, il y avait "Free as a Bird" des Beatles (1995). Ben oui, 1995, c'est une piste lancée de manière très, très posthume. C'était une des plus faciles à trouver pour notre devoir, je vous l'accorde, mais quand même pas un "hit" évident. J'avais été étonnée de l'aimer quand même beaucoup, parce que j'échoue à trouver les Beatles si god-like que ça. Ils me gossent même la plupart du temps, sauf Ringo Starr (pourquoi le hate?) et George Harrison, qui a fourni d'excellentes contributions quand il n'était pas dans l'ombre de John et Paul et qui avait une voix vraiment nice.

Quand j'ai commencé à sortir avec Jonathan, on passait beaucoup de temps dans le sous-sol de la maison de ses parents à faire brûler beaucoup trop d'encens, à manger des céréales Honeycomb la nuit et à écouter la télé. À l'époque, il avait essayé de m'initier au reboot de Doctor Who qui était diffusé au Canal Z (!) mais sans succès. Je pense lui avoir répondu que c'était trop absurde ou juste pas bon? À ma défense, c'était la version francophone hein! Heureusement, il est revenu à la charge lorsque nous avons commencé à cohabiter ensemble, suite à une visite chanceuse dans un libraire seconde-main de l'avenue du Mont-Royal. Nous avions trouvé le boîtier de la première saison usagé à 50$ et c'était l'aubaine du siècle: les DVD neufs se détaillaient + 100$ chez Chapters, et ils n'étaient pas faciles à obtenir à Montréal. Je vous donne une idée de la suite en photos:

Gugusse qui lévite grâce aux aimants et, inévitablement, une figurine Légo qui ressemble au 10ième docteur.

Derrière, le pamphlet de ma visite à l'exposition "Doctor Who Experience" à Londres. Devant, la série de timbres créés par le Royal Mail pour le 50ième anniversaire de l'émission.

Ceci est une photo d'une tablette de mon réfrigérateur.

Héhé. Une sélection de mes bébelles seulement, pour ne pas vous effrayer!
À la fin de la seconde saison (toujours le reboot) de Doctor Who, pour des raisons de production, ils ont eu besoin d'un genre d'épisode filler où les stars principales ne feraient qu'une courte apparition. L'épisode a reçu des avis mitigés mais je l'ai trouvé personnellement assez cool. L'histoire tourne autour d'un dude à priori banal, prénommé Elton, qui se trouve plongé dans l'intrigue des extraterrestres et des activités du docteur et qui rejoint un club composé de d'autres curieux. L'épisode débute avec une courte présentation filmée en style "vlog" comme si lui-même voulait documenter les événements incroyables qu'il avait vécu. C'était la première fois que j'entendais... Electric Light Orchestra (stupéfaction, applaudissements, etc)!



Il y a des références à l'enthousiasme du personnage pour le band tout au long de l'épisode. J'avais trouvé ça charmant. Puis, comme souvent, j'ai oublié.

Cheese incoming! Quand Karl-Alexandre est entré dans ma vie en 2013-14, on faisait beaucoup de route pour aller camper en région et visiter toutes sortes d'endroits au Québec. Nul doute que notre premier point commun a été la musique que nous apprécions tous les deux. Ses playlists de "voyage" étaient incroyables et il les bonifiaient de toutes sortes d'élans vocaux et de simagrées pendant sa conduite. Hell, je suis probablement tombée amoureuse de lui en l'entendant chanter du ELO dans sa voiture :)

Jeff Lynne a contribué à toutes ces chansons (et à plusieurs, plusieurs autres) à titre de multi-instrumentaliste, écrivain et producteur. Ce monsieur, espèce d'anti-rock star, qui est soft-spoken, qui porte ses lunettes fumées sans arrêt parce qu'il aime "son p'tit monde tranquille à l'intérieur" et qui, malgré le fait qu'il soit plusieurs fois millionnaire et genre, buddy avec Bob Dylan I guess, a l'air de s'habiller chez Old Navy. Samedi, le soir de mes trente ans, il se produisait à Toronto pour la première fois depuis, well, avant ma naissance et Karl-Alexandre nous avait acheté des bons billets. Le voir faire du air-guitar, du air-keyboard et du air-violin (pourquoi pas!) pendant le concert a été tout un aboutissement et un moment partagé inoubliable pour moi.

Les gens qui me connaissent savent que je porte toujours sagement mes bouchons d'oreille quand je vais écouter de la musique live parce que je ne vais pas PAYER pour me faire SCRAPPER l'ouïe. Mais pour une légende, je vais les retirer, pis je n'ai pas hésité une seconde en me posant la question: "Si j'avais un accident et que je perdais l'audition pendant ce concert, est-ce que je le regretterais?" Si la dernière chose que j'avais entendu dans ma vie avait été Jeff Lynne, well it would have been my privilege ;)

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